Conduite par plus de 500 scientifiques, la recherche au sein de la Faculté est organisée en quatre unités de recherches facultaires ou inter-facultaires. Elles comptent environ une centaine de doctorants et de nombreux scientifiques financés par des contrats de recherche établis avec des instances internationales, nationales ou des entités fédérées et des organismes privés. Elle est par ailleurs appuyée par plusieurs organes facultaires.

Notre cerveau est l'une des choses les plus complexes au monde. En pleine santé ou atteint de maladie, au travail ou à l’école et jusque dans notre voix : il est présent à toutes les étapes de nos vies. Et pourtant… il est loin de nous avoir révélé tous ses secrets. Et c’est là tout l’intérêt de la recherche avec pour objectif, entre autres, de nous aider à mieux vivre avec nous-mêmes et avec les autres.

LA VIE DEVANT SOI

Les tout premiers apprentissages – lire, écrire, compter – constituent une base cruciale de notre existence. C’est pourquoi les sciences de l’éducation étudient notamment l’impact d’ateliers d’écriture ou de clubs de lecture sur les compétences des enfants, ainsi que de nouvelles façons d’apprendre les mathématiques.

Pour autant, réussir à l’école n’est pas uniquement lié à l’apprentissage. Comment encourager un enfant et lui donner l’envie d’apprendre ? Quel impact peut avoir sur lui le redoublement, ou la relation qu’il développe avec son enseignant ? Comment peut-il faire face à des troubles du langage, de la communication ou à des situations de handicap ?

La question des écrans est incontournable : les réseaux sociaux sont notamment un lieu d’expression où les stéréotypes de genre sont omniprésents. Certaines recherches se concentrent dès lors sur la problématique des cyberviolences sexistes et le slut-shaming, c’est-à-dire l’humiliation des femmes dont le comportement est jugé provocant et ouvertement sexuel.

Enfin, puisque l’enfance et l’adolescence représentent des périodes cruciales pour la formation du cerveau, plusieurs chercheurs étudient l’impact de l’anxiété liée au réchauffement climatique ou à la pandémie de Covid-19 sur la santé mentale des jeunes, tandis que d’autres se penchent sur les conséquences de certains polluants comme les perturbateurs endocriniens pour le développement du cerveau.

LA VIE ACTIVE

La psychologie s’intéresse à la manière dont notre cerveau fonctionne une fois adulte, et en particulier à notre mémoire. Lire, calculer, se projeter dans l’avenir ou se souvenir de nos dernières vacances : tous ces domaines font appel à différents types de mémoire. Pour les étudier, les chercheurs utilisent l’IRM fonctionnel : ils peuvent donc observer en direct les différentes parties du cerveau impliquées lors d’une opération mentale !

Certaines maladies touchent majoritairement le cerveau et peuvent être très invalidantes, comme la dépression ou la schizophrénie. La recherche menée dans ces domaines permet à la fois d’explorer des pistes pour leur traitement, mais aussi de mieux comprendre l’activité cérébrale chez les personnes saines.

Le travail occupe une grande part de notre vie. En toute logique, il occupe aussi beaucoup de chercheurs ! Ils analysent les troubles mentaux liés au travail, comme le burn-out, en évaluant par exemple l’impact des conditions de travail sur la santé mentale des travailleurs. D’autres se penchent sur l’ergonomie ou l’adaptation du travail à l’homme et étudient les conséquences de l’environnement de travail sur les gens, comme l’effet de la lumière bleue sur les infirmiers et infirmières en travail de nuit.

LE CHAMP DES POSSIBLES

Les nouvelles technologies soulèvent de nouvelles questions. C’est le cas des voitures autonomes : comment faire en sorte qu’un conducteur reste vigilant, alors que la voiture gère entièrement la conduite ? La technologie peut également apporter de nouvelles pistes thérapeutiques : la réalité virtuelle est utilisée de diverses manières, que ce soit dans le sevrage tabagique, le traitement de la migraine, du bégaiement ou la relaxation de patients hospitalisés.

Et si notre voix était porteuse de bien plus de sens que les mots qu’elle prononce ? En logopédie, des chercheurs tentent de cartographier la voix de patients atteints de certains troubles, tandis que d’autres travaillent avec des enseignants et enseignantes sur la meilleure façon de transmettre un savoir à leurs élèves. D’autres, encore, s’intéressent aux outils à la disposition des femmes trans pour féminiser leur voix.

LA FORCE DE L’ÂGE

Vieillir ne rime pas forcément avec maladie ou solitude ! Plusieurs chercheurs étudient ainsi les stéréotypes que nous entretenons vis-à-vis du vieillissement. Ils analysent comment ces idées reçues influencent la manière dont nous vieillissons, d’une part, dont nous traitons les personnes âgées, d’autre part.

Prendre de l’âge signifie aussi avoir derrière soi une vie entière d’expériences et de souvenirs, ce qui n’est pas sans conséquences sur le cerveau. Les chercheurs en psychologie étudient ainsi l’impact que le vieillissement a sur son fonctionnement, en fonction de la richesse de la vie des patients, et sur les possibilités d’en retarder les effets, par la méditation notamment.

Certaines maladies liées à l’âge peuvent apparaître, comme la maladie d’Alzheimer. Les scientifiques s’efforcent de mieux comprendre cette maladie sous toutes ses facettes. Les (neuro)psychologues étudient les zones cérébrales et les types de mémoire affectés, mais aussi les risques génétiques, les changements de comportements, ou encore l’impact de certains exercices afin de canaliser l’évolution de l’affection.

Partagez cette page