Ce colloque est organisé par le service de Psychologie Clinique Psychodynamique (FPLSE) de Université de Liège. En co-organisation avec le laboratoire RPpsy-CAPs, UFR Sciences Humaines et des Arts, Université de Poitiers. Avec le soutien de l’unité de recherche Adaptation, Résilience et Changement (ARCh) et de la Commission Permanente Facultaire à la Recherche (CPFR - FPLSE).

Les changements socio-culturels et l’évolution des techniques de reproduction médicalement assistée durant les quarante dernières années ont amené à la création des nouvelles formes de famille, notamment des familles homoparentales, ayant eu recours soit à l’insémination par un donneur soit à la gestation pour autrui. Ces nouveaux modes d’accès à la parentalité, qui multiplient les acteurs auprès de l’enfant, brouillent les représentations habituelles quant aux définitions de père et de mère et de ce qui fonde les liens de filiation et d’appartenance familiale.  De ce fait, ils suscitent de nombreux questionnements aux spécialistes de diverses disciplines comme l’anthropologie, la psychanalyse, le droit, et font plus généralement l’objet de fréquents débats éthiques, moraux et politiques. Si pour les anthropologues, il paraît plus évident d’accepter que ces nouvelles méthodes de procréation soient des pratiques qui instituent la parenté, les spécialistes du droit adoptent souvent des positions très contrastées qui se reflètent dans des cadres législatifs différents.

En ce qui concerne le domaine des recherches socio-psychologiques qui ont étudié le comportement et le fonctionnement observables des enfants, il a été démontré que le développement des enfants grandissant au sein de ces nouvelles familles, ne diffère pas essentiellement de celui des enfants évoluant dans des familles « traditionnelles ». Ces constats ont amené à l’affirmation que la qualité du développement psychique des enfants et leur stabilité affective et relationnelle dépendent moins de l’orientation sexuelle des parents et beaucoup plus de la qualité psychique des liens qui se tissent au sein des familles et de la représentation qu’ils se font de ces liens. Cependant, la recherche clinique psychodynamique qui se focalise sur les aspects conscients et inconscients des relations complexes entre enfants et parents, et notamment en ce qui concerne les processus des identifications n’a été que peu développée jusqu’à présent. Ainsi nous ne disposons pour l’instant pas du recul suffisant permettant d’approfondir notre connaissance sur la complexité des processus d’identification et la stabilité des liens internes et externes qui se tissent entre les enfants et les autres acteurs de procréation.

C’est la raison pour laquelle ce colloque se donne comme objectif la présentation des recherches récentes et en cours qui tentent d’explorer le processus des constructions psychiques des acteurs impliqués dans la démarche complexe de la PMA et de la GPA ; processus qui questionne particulièrement le désir d’enfant, le maternel, la fonction parentale, les prémisses du roman familial construit pour et par l’enfant. Tenir compte de cette complexité est une démarche tendant à éviter l’écueil de la pathologisation et du jugement moral.

PROGRAMME 

Comité organisateur

Despina Naziri (professeure)

Monica Bourlet (assistante et doctorante)

Kevin Goffart (assistant)

Dorothée Duchêne (secrétaire)

Liste des conférenciers

Geoffrey Willems (UCLouvain)

Shana Riethof (ULiège)

Jean-Baptiste Marchand (Université de Poitiers)

Alain Ducousso-Lacaze (Université de Poitiers)

Despina Naziri (ULiège)

Monica Bourlet (ULiège)

Claudine Veuillet-Combier (Université d’Angers)

Dina Abou Atoun (Université de Poitiers)

Kevin Goffart (ULiège)

Tarifs et paiement

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