Portrait de Cedric Goossens
Mise à l'honneur des nouveaux chargés de cours 2023
Chargé de cours dans le domaine des inégalités scolaires.
Pourriez-vous décrire brièvement votre parcours, évoquer vos sujets de recherche et votre conception de l’enseignement universitaire ?
Après avoir obtenu un Bachelor en enseignement secondaire à la Haute École de Gand en 2010, j'ai entamé un master en Sciences de l'éducation à l'université de Gand. Ensuite, en 2013, j'ai obtenu un mandat d'assistant au département de travail social et de pédagogie sociale dans la même université. Outre mon assistance dans divers cours pour la formation d'éducateurs, d'orthopédagogues et de travailleurs sociaux, j'ai préparé un doctorat sous la direction du Pr Lieve Bradt (université de Gand), du Pr Angelo Van Gorp (université de Koblenz-Landau) et du Pr Stijn Oosterlynck (université d'Anvers). Après la défense de ma thèse en 2019, j'ai occupé le poste instructeur/chercheur au Centre de recherche et de développement “People and Society” et au Centre de recherche Education du Artevelde University of Applied Sciences à Gand. C'est avec grand plaisir que depuis septembre 2023, j'ai été intégré dans le corps académique de la Faculté de Psychologie, Logopédie et Sciences de l'éducation à l'ULiège.
En tant que chercheur, mes intérêts se concentrent sur les processus d'(in)égalité dans les contextes éducatifs et pédagogiques. Plus précisément, j'adopte souvent une approche transdisciplinaire, faisant appel à des concepts étrangers à la recherche éducative, pour élargir et ouvrir des débats académiques et sociaux en apparence bloqués ou résolus (par exemple, je remets en question la pertinence des initiatives de mixité sociale en éducation en utilisant le concept de gentrification, développé initialement dans le domaine de la géographie sociale et de la sociologie urbaine). De plus, en me concentrant non seulement sur la question de savoir si nous faisons les choses correctement dans l'éducation, mais aussi sur la question de savoir si nous faisons les bonnes choses, je cherche à souligner la normativité inhérente au domaine éducatif.
Conformément à ce qu'un ancien professeur m’a déclaré – “plus il y a de pédagogues sur le terrain, plus il y a de problèmes” – je cherche à organiser mon enseignement de manière à encourager la remise en question. À mon avis, l'Université est bien plus qu'un simple fournisseur de solutions toutes faites et élaborées de manière indépendante. C'est avant tout un lieu où la collaboration et l'incertitude sont rendues possibles. Comprise de cette manière, l’Université peut créer l’ouverture pour remettre en question, problématiser et redéfinir ensemble des évidences et des définitions de problèmes préétablies.
